For as long as we have been aware of Donald Judd’s concept of specific objects we have appreciated it. The fertile middle ground it implies resonates with our interpretation of most things — art or otherwise. That is, everything in this world, in a very serious way, simultaneously “is” and “isn’t” — and since all this coinciding variance is rarely equal in measure, all is… specific.
Judd’s notion has strong reinvigoration and continuance with the work of Henri Frachon; his output epitomizes these intermediary tensions. To be clear, Frachon’s pieces are not an ambiguity between painting and sculpture; they are clearly more towards sculpture. His version of this specificity proposition seems to focus on an instability between objectivity and subjectivity — are these found objects or synthesized, centripetal obsessions? Whatever the case, Frachon’s subtle and humble touch makes his dimensional proposals radiate a quiet fire of baseline philosophical inquiry.
Mattew Sullivan, in CN223, february 2022
[…]Balade d’un trou, Les trous se cachent dans les assemblages, Tour de trou, etc., sont pour la plupart des trous creusés, percés, forés, moulés, façonnés et étirés par Henri Frachon avec des outils ou ses mains dans des matériaux bruts et naturels (bois, terre, pierre, neige…). Les trous varient en fonction de l’ombre et la lumière, du type et de la quantité de matière qui les entoure, de leur nombre et de leurs finitions. En procédant de cette manière, Henri Frachon cherche à mieux comprendre l’essence du trou. Les artefacts qui en découlent se jouent de la question de l’usage et nous invitent à regarder avec attention le monde qui nous entoure, condition selon lui pour en prendre soin.
En 2019, dans le cadre de la Biennale de Vallauris, Henri Frachon collabore avec le céramiste Claude Aïello. Ce dernier façonne au tour des pièces aux courbes généreuses et inhabituellement refermées sur elles-mêmes. Les quatre céramiques aux couleurs naturelles sont toutefois percées de trous à des hauteurs différentes. Cette série intitulée Balade d’un trou questionne la manière dont une forme se dessine autour d’un trou et inversement, comment un trou dessine une forme.
Alexandre Quoi, acquisition Balade d’un trou, CNAP
Issus de la prestigieuse Ecole nationale supérieure de création industrielle, le jeune duo vient de remporter les prix renommés Audi Talents avec le projet Abstract Design Manifesto. Leur vision de la création se veut engagée, si ce n’est militante. Celle d’un « design abstrait » qui n’en questionne pas moins l’usage et l’utile. Une pensée autant qu’un travail sur l’objet, où la forme précède la fonction, où les procédés de conception l’emportent sur l’impératif d’application. Dans cette démarche, Frachon/Lecharny assument et revendiquent un éloignement du design pour s’approcher de la recherche fondamentale. Nous ajouterons d’une manière de philosophie comme d’une certaine poésie. Des pièces claires, sobres radicales, toutes emblématiques d’un travail qui ne renonce pas au design, mais le prolonge dans son essence. Lorsque l’objet devient sentiment et réflexion...
Emmanuel Rubin, in Geste/s Beaux Arts Magazine, April 2022
Judd’s notion has strong reinvigoration and continuance with the work of Henri Frachon; his output epitomizes these intermediary tensions. To be clear, Frachon’s pieces are not an ambiguity between painting and sculpture; they are clearly more towards sculpture. His version of this specificity proposition seems to focus on an instability between objectivity and subjectivity — are these found objects or synthesized, centripetal obsessions? Whatever the case, Frachon’s subtle and humble touch makes his dimensional proposals radiate a quiet fire of baseline philosophical inquiry.
Mattew Sullivan, in CN223, february 2022
[…]Balade d’un trou, Les trous se cachent dans les assemblages, Tour de trou, etc., sont pour la plupart des trous creusés, percés, forés, moulés, façonnés et étirés par Henri Frachon avec des outils ou ses mains dans des matériaux bruts et naturels (bois, terre, pierre, neige…). Les trous varient en fonction de l’ombre et la lumière, du type et de la quantité de matière qui les entoure, de leur nombre et de leurs finitions. En procédant de cette manière, Henri Frachon cherche à mieux comprendre l’essence du trou. Les artefacts qui en découlent se jouent de la question de l’usage et nous invitent à regarder avec attention le monde qui nous entoure, condition selon lui pour en prendre soin.
En 2019, dans le cadre de la Biennale de Vallauris, Henri Frachon collabore avec le céramiste Claude Aïello. Ce dernier façonne au tour des pièces aux courbes généreuses et inhabituellement refermées sur elles-mêmes. Les quatre céramiques aux couleurs naturelles sont toutefois percées de trous à des hauteurs différentes. Cette série intitulée Balade d’un trou questionne la manière dont une forme se dessine autour d’un trou et inversement, comment un trou dessine une forme.
Alexandre Quoi, acquisition Balade d’un trou, CNAP
Issus de la prestigieuse Ecole nationale supérieure de création industrielle, le jeune duo vient de remporter les prix renommés Audi Talents avec le projet Abstract Design Manifesto. Leur vision de la création se veut engagée, si ce n’est militante. Celle d’un « design abstrait » qui n’en questionne pas moins l’usage et l’utile. Une pensée autant qu’un travail sur l’objet, où la forme précède la fonction, où les procédés de conception l’emportent sur l’impératif d’application. Dans cette démarche, Frachon/Lecharny assument et revendiquent un éloignement du design pour s’approcher de la recherche fondamentale. Nous ajouterons d’une manière de philosophie comme d’une certaine poésie. Des pièces claires, sobres radicales, toutes emblématiques d’un travail qui ne renonce pas au design, mais le prolonge dans son essence. Lorsque l’objet devient sentiment et réflexion...
Emmanuel Rubin, in Geste/s Beaux Arts Magazine, April 2022